Re: CLODREY : MARIE CLAUDE OU EGLANTINE ?
Posté : 11 févr. 2012, 21:54
Les amateurs de poupées Clodrey connaissent ces deux prénoms.
On attribue généralement à la première la réputation d'avoir ruiné Clodrey. On trouve çà dans tous les historiques
sur les blogs et dans les forums. Elle est devenue "mythique" car, à ma connaissance, il n'y a pas de photo d'elle.
Il est bien question dans les catalogues d'une Reine Claude de 62cm marcheuse et parlante mais pas de Marie Claude...
La deuxième est moins connue . Eglantine est née en 1968 , elle mesure 50 cm, parle et marche. Elle est reconnaissable
à ses deux petites dents.On la trouvera dans la grande galerie sur ce forum.
La boite d'Eglantine nous informe sur Marie Claude précisant "Eglantine est bavarde et gaie,Marie Claude , plus grande, sait même chanter".
Donc Marie Claude mesure plus de 50 cm, marche , parle et chante.
Voici, dans son intégralité un texte extrait du livre de Catherine Réfabert ,"Un amour de poupée" édité en 1994 chez Albin Michel:
Fort de son succès, Claude s’envola une troisième fois pour le Japon. L’ingéniosité des techniciens nippons avait encore fait ses preuves ils avaient mis au point une poupée qui parlait et marchait.
Une petite merveille de technique que Claude rapporta à Langeais. «Marie-Claude» vit le jour en 1968, un an seulement après « Daisy ».
Décidément Clodrey allait vite, peut-être trop vite. Les nouveaux modèles se succédaient année après année.
On innovait sans cesse pour rester en tête des entreprises créatrices. Les investissements devaient suivre cette politique.
«Marie-Claude» était une grande poupée, très attirante bien sûr, mais qui souffrait de deux handicaps.
D’abord, elle était trop lourde, plus de trois livres, et elle mesurait cinquante centimètres.
Comme « Petit Frère », elle n ‘était donc pas adaptée à la taille des enfants.
Ensuite, elle était chère près de trois cents francs. Elle eut, néanmoins, un succès d’estime.
Claude ne voulait pas en rester là. Une nouvelle génération de poupées était en marche. Il devait la faire
Mon beau-père tenait à ce que les choses avancent tambour battant. Il commanda à ses amis japonais un nouveau mécanisme,
moins volumineux, pour le loger dans le corps d’une poupée plus petite que «Marie-Claude ».
Elle marchait et parlait en même temps. C’était la première « petite poupée marcheuse parlante» commercialisée en France.
Elle avait une démarche de canard car son système d’articulation l’obligeait à se déhancher de droite à gauche.
Je n’avais guère mon mot à dire dans la conception des poupées Clodrey.
Mais j’étais leur styliste depuis des années et mon beau-père m’avait chargée de créer une robe spécialement adaptée à la morphologie
de cette demoiselle. Elle avait en effet les hanches lourdes et les jambes écartées pour assurer sa stabilité pendant la marche.
Je devais donc lui confectionner une jupe un peu large pour cacher son bassin.
Elle se vendit, malgré tout, à près de cent mille exemplaires.
Mais sa réussite commerciale masquait un défaut de fabrication qui allait coûter très cher à l’entreprise.
Un vice peut tuer une vertu. Clodrey allait en avoir rapidement la preuve.
Au bout de sept heures de marche environ, la poupée ne pouvait plus avancer, Une des cames qui actionnaient le mécanisme de marche se brisait.
Au cours du premier trimestre de 1969, plus de trente mille poupées retournèrent à l’usine pour être réparées.
C’était trop, Un coup dur, très dur même pour l’entreprise qui perdit ainsi des milliers d’heures à réparer une à une les poupées cassées.
Clodrey dut même souvent les rembourser. Bien entendu, Claude alerta son fournisseur japonais.
Mais Asahi fit la sourde oreille et refusa de payer Les pots cassés..... "
A la lecture de ce texte, moi , je comprends que la poupée Marie Claude et la poupée à problème ne sont pas les mêmes.
Je voudrais bien avoir votre avis là dessus.
On attribue généralement à la première la réputation d'avoir ruiné Clodrey. On trouve çà dans tous les historiques
sur les blogs et dans les forums. Elle est devenue "mythique" car, à ma connaissance, il n'y a pas de photo d'elle.
Il est bien question dans les catalogues d'une Reine Claude de 62cm marcheuse et parlante mais pas de Marie Claude...
La deuxième est moins connue . Eglantine est née en 1968 , elle mesure 50 cm, parle et marche. Elle est reconnaissable
à ses deux petites dents.On la trouvera dans la grande galerie sur ce forum.
La boite d'Eglantine nous informe sur Marie Claude précisant "Eglantine est bavarde et gaie,Marie Claude , plus grande, sait même chanter".
Donc Marie Claude mesure plus de 50 cm, marche , parle et chante.
Voici, dans son intégralité un texte extrait du livre de Catherine Réfabert ,"Un amour de poupée" édité en 1994 chez Albin Michel:
Fort de son succès, Claude s’envola une troisième fois pour le Japon. L’ingéniosité des techniciens nippons avait encore fait ses preuves ils avaient mis au point une poupée qui parlait et marchait.
Une petite merveille de technique que Claude rapporta à Langeais. «Marie-Claude» vit le jour en 1968, un an seulement après « Daisy ».
Décidément Clodrey allait vite, peut-être trop vite. Les nouveaux modèles se succédaient année après année.
On innovait sans cesse pour rester en tête des entreprises créatrices. Les investissements devaient suivre cette politique.
«Marie-Claude» était une grande poupée, très attirante bien sûr, mais qui souffrait de deux handicaps.
D’abord, elle était trop lourde, plus de trois livres, et elle mesurait cinquante centimètres.
Comme « Petit Frère », elle n ‘était donc pas adaptée à la taille des enfants.
Ensuite, elle était chère près de trois cents francs. Elle eut, néanmoins, un succès d’estime.
Claude ne voulait pas en rester là. Une nouvelle génération de poupées était en marche. Il devait la faire
Mon beau-père tenait à ce que les choses avancent tambour battant. Il commanda à ses amis japonais un nouveau mécanisme,
moins volumineux, pour le loger dans le corps d’une poupée plus petite que «Marie-Claude ».
Elle marchait et parlait en même temps. C’était la première « petite poupée marcheuse parlante» commercialisée en France.
Elle avait une démarche de canard car son système d’articulation l’obligeait à se déhancher de droite à gauche.
Je n’avais guère mon mot à dire dans la conception des poupées Clodrey.
Mais j’étais leur styliste depuis des années et mon beau-père m’avait chargée de créer une robe spécialement adaptée à la morphologie
de cette demoiselle. Elle avait en effet les hanches lourdes et les jambes écartées pour assurer sa stabilité pendant la marche.
Je devais donc lui confectionner une jupe un peu large pour cacher son bassin.
Elle se vendit, malgré tout, à près de cent mille exemplaires.
Mais sa réussite commerciale masquait un défaut de fabrication qui allait coûter très cher à l’entreprise.
Un vice peut tuer une vertu. Clodrey allait en avoir rapidement la preuve.
Au bout de sept heures de marche environ, la poupée ne pouvait plus avancer, Une des cames qui actionnaient le mécanisme de marche se brisait.
Au cours du premier trimestre de 1969, plus de trente mille poupées retournèrent à l’usine pour être réparées.
C’était trop, Un coup dur, très dur même pour l’entreprise qui perdit ainsi des milliers d’heures à réparer une à une les poupées cassées.
Clodrey dut même souvent les rembourser. Bien entendu, Claude alerta son fournisseur japonais.
Mais Asahi fit la sourde oreille et refusa de payer Les pots cassés..... "
A la lecture de ce texte, moi , je comprends que la poupée Marie Claude et la poupée à problème ne sont pas les mêmes.
Je voudrais bien avoir votre avis là dessus.